Saintoin Frères
(France)
Cette confiserie-chocolaterie fut créée en 1760 par les frères Saintoin à Orléans (Loiret) — 122 rue de Bourgogne. À la demande d’une de leurs grand-mères, les frères Saintoin ouvrirent, en 1765, une boutique de vente en détail au 55 de la rue Royale. Cette entreprise fut extrêmement réputée dès le premier tiers du XIXe siècle. L’usine que Louis François Saintoin installa en 1833 rue de Bourgogne (1) fut équipée d’un matériel moderne pour la fabrication du chocolat. La devise de la maison : « Produire bon au meilleur marché possible ». Le chocolat allait lui valoir de nombreuses récompenses dans les grandes expositions (mention honorable à l'exposition de 1844 ; médaille d’or, Paris, 1878 ; médaille d’or, Amsterdam, 1883 ; diplôme d’honneur, Anvers, 1885 ; médaille d’or, Paris, 1889 ; médaille d’or, Moscou, 1891). « La supériorité du Chocolat Saintoin est sa meilleure réclame, aussi engageons-nous les vrais amateurs de bon Chocolat à essayer le Chocolat Saintoin, papier jaune marqué 2 fr. le ½ kilo vanillé, composé uniquement de cacao et de sucre de premier choix. », recommandait la firme, qui, parallèlement, fabriquait confiserie et liqueurs (curaçao pricipalement).
(1) Elle devait être reconstruite en 1861.
A droite, en haut : 1853. A droite, en bas : 1882
« AVIS. Dans sa dernière circulaire, la maison Ménier signale plusieurs jugements rendus à son profit contre divers fabricants de chocolat, par les tribunaux de Paris et d'Orléans. Le nom de cette dernière ville pouvant faire supposer que l'un de ces jugements a été rendu contre MM. Saintoin frères, chocolatiers a Orléans, nous sommes invités à déclarer que jamais la maison Ménier n'a intenté de procès à la maison Saintoin, parce qu'elle a toiijours reconnu une concurrence loyale dans la manière de faire de cette maison. En efl'et, la maison Saintoin, qui livre ses chocolats exempts de tous mélanges et qui a obtenu des récompenses spécialement pour ses produits, a toujours eu une étiquette particulière, et son nom toujours inscrit en toutes lettres tant sur les tablettes que sur ses enveloppes.
Prix des chocolats Saintoin dans tous les dépôts : 1 fr. 50, 2 fr., 2 fr. 50 c., 3 fr. le 1/2 kil. ; à la vanille, 50 c. en plus. »
Le Siècle, 27 octobre 1853
Au début du XXe siècle, Saintoin Frères absorba plusieurs firmes orléanaises, parmi lesquelles H. Auvray, maison fondée en 1796 rue Bannier et dont le Chocolat d’Orléans était renommé. Toutefois, l’établissement allait changer de mains. En effet, en 1901, Albert Saintoin le céda à Amédée Borne, alors adjoint au maire d’Orléans ; la famille Borne-Mercier lui conserva son enseigne. Rachetée à plusieurs reprises et magnifiquement reconstruite après la guerre par la famille Tournois-Maillard. la boutique devint la Chocolaterie Royale, dont la vitrine abrita, en 1979, année du 550e anniversaire de la délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc, d’une statue de l’héroïne en chocolat, grandeur nature et arborant l’étendard à fleurs de lys.
Ses produits chocolatés
Dans les années 1840, sa publicité portait sur le chocolat des Ménages, le chocolat de santé (simple, fin, superrfin ou par exxcellence), le chocolat adoucissant au lait d’amandes et sur le chocolat ferrugineux, simple ou à la vanille (fin et surfin). Les croquettes de chocolat fondant étaient très appréciées dans les années 1930.
La publicité
Anonyme, vers 1900.
Cette chocolaterie inséra de très nombreuses chromos dans ses tablettes. Certaines d’entre elles portent, au dos, une publicité pour le rhum martiniquais Labrador qu’importait la Maison Saintoin Frères. Parmi les sujets abordés : la chevalerie, Charlemagne, Guerre d’Abyssinie, les saints patrons des métiers, Notions préliminaires de musique, etc.
Au début du XXe siècle, des photographies d’enfants rehaussées de couleurs, réalisées par L. Verger, Bruxelles - Paris, étaient offertes « par Messieurs Saintoin & Cie, chocolatiers à Orléans ».
Autres publicités
Buvard
Merci pour cette information ! en effet la chocolaterie se trouvait à l'angle — 2 rue du Bourdon-Blanc , 108 rue de Bourgogne Aujourd'hui maison de quartier dite maison Bourgogne !
« Certaines caves construites au Moyen Âge ou à l’époque moderne sont réaménagées pour être adaptées à une utilisation industrielle. C’est notamment le cas de l’immeuble du 108 rue de Bourgogne, ancienne usine Saintoin, chocolaterie, confiserie et distillerie, aménagée à cette adresse en 1861. Deux niveaux de caves sont utilisés à la fin du XIXe siècle et constituent des ateliers superposés où les marchandises sont acheminées par des monte-charges. Des rampes, des rails de wagonnets… sont encore visibles aujourd’hui. Les caves ont notamment servi pour le refroidissement du chocolat dans les moules. Les réaménagements du XIXe siècle sont bien visibles dans l’architecture, avec les plafonds à solives IPN et entrevous en berceau de brique. » (https://archeologie.orleans-metropole.fr/dossiers-thematiques/les-souterrains-dorleans/dhier-a-aujourdhui)
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Commentaires
Ma maman a travaillé au ETS SAINTION du 06/11/1941 au 22/03/1944 qui se situait rue du Bourdon Blanc à Orléans