Meyers
(Belgique)
C’est en 1882 que Guillaume Meyers, son épouse Félicité Hennau et une négociante, Jeannette Courtois, créèrent, à Laeken* (28 rue Stéphanie /31 rue de Molenbeck), la société en nom collectif Meyers, Courtois & Cie. Celle-ci s’imposa rapidement pour la qualité de ses chocolats et remporta plusieurs récompenses dans le cadre d’expositions internationales (Bruxelles, Anvers, Paris). En 1901, Jeannette Courtois se retira de la société, et, deux ans plus tard, Guillaume Meyers décéda à Nice. Le fils de ce dernier, Albert, qui résidait à Paris, reprit l’affaire avec sa mère. Rebaptisée Veuve G. Meyers & Fils, la chocolaterie, qui, outre ses siège et usine de Laeken, possédait un magasin de vente à Bruxelles (151 rue Neuve), se dota d’une succursale à Paris (184 rue Saint-Maur) — celle-ci devait fermer ses portes dans les années 1930, faute de successeur. Elle devint une société anonyme en 1909. Un de ses administrateurs, Eugène Delerue, étant avocat à Tourcoing (Nord), elle se fit construire une seconde usine dans cette localité, dans le quartier de l’Epidème (12 rue du Moulin-Tonton)**. Ses produits les plus populaires étaient les tablettes Croqça(165 g) et le gros bâton Pailleté Meyers, à 1 fr. Elle fabriquait aussi, sous licence, des articles pour la SA Tobler constituée en 1928 en Belgique. En 1952, Victoria (voir ce nom) racheta la Chocolaterie Meyers S.A., qui fut transférée à Schaerbeck, sa contribution pour Tobler étant désormais assurée dans l’usine de Victoria-Bruxelles. Mais la situation de Meyers S.A. ne cessa de décliner, et elle fut mise en liquidation anticipée en 1959. Elle fut remplacée par la S.P.R.L. Chocolaterie Meyers, dont le département Tobler put poursuivre la fabrication d’articles de la marque (pralines, etc.), en même temps que les produits Tobler (Pralines Nova, Toblerone, etc.). En 1967, cette « association » cessa d’être. Seul, Tobler-Belgique reprit son autonomie et perdura. La marque Meyers disparut.
* Cette commune fut rattachée à Bruxelles en 1921.
** Reprise en 1922 par Pierre Rasson, la Chocolaterie de la Société Française du chocolat Meyer allait partager, en 1955, ses activités avec la confiserie de la Société Française de Blocmalt Erisman, puis en 1965 avec la Confiserie Saint-Paul, des frères Vandenberghe. La société Meyers cessa toute activité en 1968. Les locaux, restaurés, abritent aujourd’hui une école de musique.
La publicité
Firmin Bouisset réalisa vers 1910 une affiche pour le Chocolat Meyers. Une affiche des années 1920-1930 « Croqça c’est un chocolat… Meyers » montre, sur fond de parc, une femme élégante assise, les yeux cachés sous une capeline blanche, qui interrompt sa lecture pour porter attention à un jeune enfant en barboteuse jaune qui lui tend une barre de chocolat noir.
La chocolaterie Meyers-Courtois édita de fort jolies chromos. Nous sont aussi parvenus buvards, cartes postales consacrées à la chocolaterie, plaques émaillées, etc. Par ailleurs, les chocolats Meyers-Courtois étaient présentés dans des boîtes et coffrets raffinés, voire luxueux.
Les chromos
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