Grondard
(France)
Cette chocolaterie, aujourd’hui disparue, installa son usine, en 1905, à Montrouge (Hauts-de-Seine), sur la route d’Orléans (auj. avenue Aristide Briant) — un bâtiment en briques, à toit d’ardoise à longs pans brisés et au décor de céramique*. Ses boutiques se trouvaient au 129 boulevard Saint-Germain et au 53 boulevard Malesherbes. Son produit phare était le chocolat Express, « le meilleur et le plus pratique de tous les chocolats pour cuire ». Il était commercialisé en « déjeuner surfin » et en « déjeuner extra fin », chaque catégorie faisant aussi l’objet de conditionnements en paquets de six ou de douze déjeuners, ainsi qu’en boîtes de trente. Le chocolat Grondard coûtait « de 1 fr. le 1/2 kil. à 5 fr. le ½ kil. ». Il se déclinait également en croquettes, bâtons, pastilles, « bonbons en chocolat ». Par ailleurs, Grondard proposait le Micao fondant et les Tablettes inséparables, « 2 pour 3 sous, 15 centimes l’étui de 2 tablettes, le meilleur et le plus pratique de tous les chocolats pour manger à la main. Spécial goûter. »
La chocolaterie Grondard & Fils fabriquait aussi la marque Chocolat de la Ville de Paris, qui se voulait « le meilleur et le moins cher » et proposait, outre ses tablettes, « Les Favorites, cigarettes fourrées pour le dessert ».
* Des cartes postales anciennes en témoignent : n° 26 « Grand Montrouge - Chocolaterie Grondard, Route d’Orléans » P. Marmaso(?), Paris ; une vue prise avec un peu plus de recul « 15 - Montrouge - Route d’Orléans », 1915.
La publicité
Le chocolat Express Grondard inspira, à la fin du XIXe siècle, une affiche de C. P. Chapellier : au sortir du lit, cinq enfants courent vers la table où les attendent les bols de chocolat chaud qu’est en train de remplir une servante. Mais c’est l’affiche de 1900 (147,5 x 108 cm, Lemercier, Paris) qui est restée la plus célèbre : quatre jeunes enfants attablés d’un même côté d’une table boivent un bol de chocolat, servis par une mère ou une nounou attentive. L’emblème du chocolat Express — une petite cuisinière confectionnant un chocolat chaud sur son fourneau — se retrouvait sur chaque paquet et au verso de nombre d’images.
Car cette chocolaterie a édité de nombreuses chromos sur divers thèmes (Rome antique, etc.). Les héros sont souvent des enfants. Ici, pour une série « Chocolat Express Grondard. Paris », ils croquent dans des fruits (Une bonne prune !, C’est pour moi cette orange ?, etc.). Là, pour le « Chocolat Grondard », Les Enfants s’amusent (6,5 x 10 cm) au gré de l’imagination de Benjamin Rabier. Un album d’images fut destiné à regrouper certaines chromos.
De son côté, le Chocolat de la Ville de Paris généra des séries d’images militaires (6,5 x 11 cm).
• Instruments de musique, par Albert Guillaume
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